Saint-Herblain
mardi 06 octobre 2009 Saint-Herblain. Des propositions qui devraient satisfaire les partenaires sociaux
// Dans un souci d’apaisement
Autour de Bertrand Affilé (2e à gauche), Michel François, Thierry Gévaudan et Nicolas Vasseur.
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// Les élus du groupe majoritaire souhaitent réamorcer le dialogue social dans leur commune.
Ce 24 septembre, elles sont une vingtaine de personnes rassemblées devant la mairie de Saint-Herblain. Alors que le directeur général des services Thierry Gévaudan propose une réunion sur le dialogue social, elles ne veulent pas y participer. « Il y a des choses à régler avant », estime alors la secrétaire générale interco CFDT 44. Précisant que « les préalables sont nécessaires avant d’entamer un dialogue social » et que « la démocratie commence dans les mairies ».
Calcul savant et arrangeant
Une semaine plus tard, soit le 2 octobre, Bruno Affilé, premier adjoint au maire, a réuni dans son bureau Thierry Gévaudan, Nicolas Vasseur (direction des ressources humaines) et Michel François, conseiller municipal délégué au personnel. Non pour régler des comptes mais bien pour faire des propositions constructives, semble-t-il. L’un des principaux points de désaccord avec les syndicats avec la municipalité porte notamment sur le décompte des heures de décharge d’activité de services (DAS). Comprendre le crédit d’heures au bénéfice des obligations syndicales. Sud, FO et CGT réclament « 250 heures » quand on ne leur en donne que 210. Ce calcul se faisant sur la base du nombre d’agents, ils regrettent que soient pris en compte uniquement les titulaires. Or, « dans un souci d’apaisement et de prise en compte de la réalité », précise Bertrand Affilé, « nous proposons d’intégrer dans le calcul les non titulaires… Le calcul sera donc effectué sur une base supérieure à 800 équivalents temps plein… » Pour les 250 heures, c’est donc gagné !
Un protocole à étudier
La municipalité insiste tout de même sur un calcul qui « n’avait jamais été contesté jusqu’à cette année. » Reste à régler le différend sur les autorisations spéciales d’absence (ASA). Pour la municipalité, là aussi, il faudra trouver un accord.
La priorité semble par ailleurs à la rédaction d’une charte, « voire d’un protocole ». Objectif : mettre en oeuvre des actions concrètes pour faciliter le dialogue entre municipalité et syndicats. Thierry Gévaudan le souligne, « la qualité d’un échange, c’est aussi la qualité des arguments. Si le discours tourne en boucle, on n’arrive à rien ».
L’escalier et l’ascenseur
À propos de tourner en rond, d’ici la fin 2012, les syndicats n’auront plus à emprunter leur escalier en colimaçon dans l’immeuble de la rue du Docteur-Boubée. Le bâtiment sera détruit et reconstruit. Il abritera alors la direction des ressources humaines, les services de prévention et sécurité publique et les syndicats. « À l’autre bout du couloir », précise-t-on. Et un ascenseur est prévu. Ouf ! Voilà qui devrait faire retomber la pression. Même s’il va falloir faire preuve de patience avant d’appuyer sur le bouton…
Cédric Blondeel
cedric.blondeel@presse-ocean.com
Un calcul d’heures qui « n’avait jamais été contesté jusqu’à cette année »