au personnel de la Ville de Saint-Herblain
Le dialogue social et les droits syndicaux mis à mal
Après l’échec des négociations d’un protocole d’accord sur le dialogue social, le DGS applique le droit au plus strict, et nous le maintenons, en deçà de la réglementation :
* Dépôt des autorisations spéciales d’absence une par une et à chaque fois obligatoirement accompagnées de la convocation à la réunion qui y ouvre droit… même s’il s’agit de réunions à l’initiative de la Ville.
Résultat : gâchis de temps et de papier : développement durable, disent-ils ?
* Dépôt des demandes de décharges d’activité de service pour tout le semestre, sans possibilité de modification.
Résultat : moins d’heures pour faire notre travail syndical, impossibilité de demander davantage d’heures pour aller dans un service, écrire et/ou distribuer un tract, vous assister dans vos démarches ou un entretien, …
C’est devant cette atteinte à nos droits et la pression qui pèse sur nous, que nous avons écrit à chaque élu, pour leur demander une prise de position politique et des solutions respectueuses des partenaires sociaux que nous devrions être.
La seule réponse que nous avons eue est celle du Premier Adjoint… qui nous renvoie au DGS et à la DRH, et qui nous convie le même jour à une réunion pour « évoquer ensemble les thématiques sujettes à réflexion approfondie et la méthode de travail collaboratif que nous pourrions envisager » !
- Comment le croire alors qu’il refuse de nous entendre sur nos droits ?
- Comment envisager sereinement cette réflexion et ce travail collaboratif, alors que le combat pour nos droits n’est pas gagné et que nous sommes dans l’incertitude quant à notre situation administrative ?
- Faut-il se déplacer tous les mois pour répéter les mêmes choses… sans jamais arriver à des décisions ? Nos revendications n’ont pas changé:
2009, les syndicats revendiquaient l’augmentation de la valeur faciale du chèque déjeuner.
2010, malgré de multiples rencontres avec le Premier Adjoint, nous n’avons eu droit qu’à un bilan au CTP.
Comme d’habitude nous restons sur notre faim !
QUE CELA SOIT CLAIR, NOUS NE BOYCOTTONS PAS LES INSTANCES PARITAIRES (CTP – CAP – CHS).
Nous n’avons pas été élus pour participer à des réunionnettes qui n’aboutissent à rien, mais pour défendre vos revendications légitimes dans ces instances.
Nous n’avons de leçon à recevoir de personne, ce sont bien les syndicats qui ont mis à l’ordre du jour les revendications suivantes : « Avantages sociaux, notamment chèques déjeuner, aménagement du temps de travail (horaires atypiques etc.), avancements, promotions, évaluation… »
Qui freine les dossiers et prive les agents d’avantages sociaux ?
Et maintenant, le Premier Adjoint tente de diviser :
* Le personnel et les organisations syndicales
Mais vous savez mieux que lui comme il est difficile de faire son travail quand on est « dans le collimateur », sous pression, noyé dans la paperasse administrative, parfois brutalement pris à partie parce qu’on s’exprime en instance, ou au contraire parce qu’on ne s’y est pas rendu.
Vous comprendrez aussi notre fatigue, notre humeur et notre absence de réponse à l’invitation du Premier Adjoint…
* Les organisations syndicales entre elles
Mais quel syndicat digne de ce nom pourrait accepter une telle mise au pas ?
Comment pourrions-nous vous défendre, si nous ne pouvons pas nous défendre nous-mêmes ?
Comment ne pas réagir ensemble face à une municipalité de gauche et républicaine qui semble oublier ses valeurs ?
Le Premier Adjoint ne peut-il faire mieux que de nous renvoyer devant le Tribunal Administratif ?
Nous subissons des attaques, mais nous restons à votre écoute.
Nous restons prêts à vous défendre, comme nous nous défendrons, devant l’arbitraire et les reculs sociaux.
Et nous continuerons à tout faire pour que :
- la Ville de Saint-Herblain soit solidaire aussi des agents municipaux,
- que la démocratie intègre aussi la participation de son personnel
et de ses représentants, - que le progrès social nous concerne aussi.