vendredi 03 octobre
Le malaise envahit les services de la mairie
Près de 200 agents municipaux représentant tous les services ont envahi la mairie hier midi pour protester contre la réorganisation des services. :
À Saint-Herblain, le mécontentement gronde dans les services municipaux contre la réorganisation. Hier, à la faveur d’une heure débrayage, près de 200 agents municipaux ont envahi la mairie pour se faire entendre. Une délégation a été reçue par le premier adjoint, Bertrand Affilé.
Alors qu’elle était en congé longue maladie, Françoise a appris en juin dernier que son poste à la mairie était à pourvoir : « Après 35 ans de boîte, j’ai mal pris la nouvelle. J’ai eu des entretiens avec mon chef de service et un directeur général adjoint. Ils ont été aimables mais ils m’ont fait comprendre qu’ils souhaitaient me voir partir… dans un autre service. Mais sans me donner aucune explication. »
De retour en septembre, dans son service d’origine, Françoise, 54 ans, a repris son travail comme avant. Et c’est aussi un problème. À la suite de sa maladie, Françoise devait bénéficier d’aménagements de son poste de travail : « On m’a dit que c’était prévu mais je n’ai aucune date ».
Sans bureau et sans poste
Plus grave, celle-ci a appris jeudi dernier, qu’elle devrait former dès lundi sa remplaçante : une situation ubuesque puisque Françoise n’a pas eu d’autres propositions ! « Et à partir du 13 octobre, je n’aurais plus de bureau pour travailler. Je ne sais même pas où ils veulent m’envoyer. Je ne suis pas particulièrement attachée à mon poste, mais j’aurais préféré que ce soit fait de manière plus humaine. »
C’est d’ailleurs le principal reproche que l’on pouvait entendre hier parmi les employés municipaux : « On nous prend pour des pions, y’en a marre d’être déconsidéré. »
Un malaise généralisé
L’intersyndicale Sud, CFDT, CGT et FO a relayé hier ce malaise généralisé : « Personne n’est contre la réorganisation des services, mais la concertation est inexistante et tout a été ficelé sans nous. Les voeux des agents n’ont pas été respectés, certains ont été déplacés comme des pions, changés de
service du jour au lendemain. Il y a un vrai problème de méthode. L’information des agents a été mal faite et du coup le malaise est général. »
Une mairie envahie
Près de 200 employés municipaux ont accompagné la délégation syndicale jusque dans les couloirs de l’Hôtel de ville. En l’absence du maire, Charles Gautier, elle a été reçue par le premier adjoint, Bertrand Affilé et le directeur de cabinet du maire, Mickaël Bonraisin.
Les syndicats ont pu faire entendre leurs revendications et ont reçu la promesse d’avoir des réponses après le bureau municipal du 13 octobre.
Julie Charrier