Ouest-France Les agents municipaux font du bruit – Saint-Herblain samedi 15 juin 2013
Les agents municipaux font du bruit – Saint-Herblain
L’intersyndicale Sud-CFDT-CGT dénonce une dégradation du dialogue social à la mairie de Saint-Herblain.
Saint-Herblain. Les syndicats parlent de « trahison » après la suppression par la Ville de l’indemnité liée aux travaux bruyants.
L’intersyndicale Sud-CFDT-CGT de la Ville de Saint-Herblain n’apprécie pas la suppression d’une indemnité versée mensuellement à certains agents municipaux (jardiniers, régie bâtiment, service maintenance-logistique) pour des travaux exécutés en environnement bruyant. « Entre 10 et 40 € par mois », évalue Yoann Bréheret, secrétaire de la section CFDT. Depuis un vote du conseil municipal, en avril dernier, cet « avantage » a disparu de la liste globale des indemnités pour travaux dangereux, incommodes, insalubres ou salissants. « En mai 2012, nos syndicats et la Ville ont pourtant accepté le maintien de ces indemnités en complément de la création d’une prime de pénibilité. Un an après, cette suppression n’est pas illégale certes, mais c’est une trahison de nos accords signés et des agents. Et plus, ce retournement de situation s’est fait sans nous prévenir ! On nous prend pour des imbéciles ! » dénonce David Jannin, secrétaire du syndicat Sud.
« Doublon » selon la Ville
L’intersyndicale a le sentiment que « la commune fait des économies sur le dos des agents municipaux », et se désole « d’un dialogue social branlant avec les élus ». Les syndicats appellent à une manifestation, lundi, à 18 h devant la mairie.
Bertrand Affilé, premier adjoint, explique que la Ville a souhaité, et toujours prévu, de « faire le ménage dans ces indemnités pour éviter des doublons. Le forfait élevé de la prime de pénibilité (45 € par mois) prend déjà en compte les travaux bruyants. Les indemnités complémentaires doivent concerner des tâches qui sortent de la norme. Où nous avons été sans doute maladroits, c’est que nous aurions dû suspendre le versement de l’indemnité « travaux bruyants » dès la création de la prime de pénibilité. » Les syndicats contestent cette version du « doublon » : « La pénibilité concerne les simples bruits de fond, l’indemnité portait sur les bruits au-dessus des normes. » Bertrand Affilé se dit prêt à « aménager » les indemnités, à « préciser les tâches », mais refuse de dédommager deux fois une même nuisance.
Les syndicats CFDT et Sud de la Ville de Saint-Herblain se mobilisent également sur un conflit entre la Ville et les 31 assistantes maternelles de la crèche familiale (employées par la commune). « Une réforme va entraîner une forte baisse de leur pouvoir d’achat », pointe Yoann Bréheret.
Christophe JAUNET.
Entièrement d’accord avec toi !
J’ai trouvé les propos de Monsieur JANNIN très courageux !!
Il ne faut rien lâcher…………………….
Merci Anonyme,
en effet, Monsieur Jannin a eu le courage de dire que la suppression par la Ville de l’indemnité liée aux travaux bruyants était une trahison ! Au CTP du 18 juin 2012, la ville avait confirmé que les ITI étaient conservées conformément à l’engagement qu’elle avait pris lors de la signature du relevé de conclusion. Le 12 avril 2013 lors du conseil municipal la ville est revenue sur sa promesse !!!
La confiance est comme une gomme à effacer, elle rétrécit de plus en plus après chaque erreur !
Bonjour, j’ai apprécié l’intervention de Monsieur LEBRETON dans la salle du conseil municipal devant tous les élus de la ville de Saint-Herblain.
Il fallait du courage pour prendre la parole devant le bureau municipal en interrompant la séance des élus.
Le syndicat SUD nous a démontré sa force d’action et de mobilisation !!!!!
Bon courage pour la suite
Merci Anonyme, Effectivement Monsieur Lebreton a été très courageux en interrompant le bureau municipal !
Devant la cinquantaine de collègue et devant les élus, il n’a pas manqué de dire haut et fort que la ville avait fait des économies sur le dos des agents municipaux.
Nous ne grandissons pas lorsque les choses sont faciles; Nous grandissons lorsque nous sommes confrontés aux défis !
Le 18 juin, un jour après l’intervention de l’intersyndicale au bureau municipal, une promesse de rencontre a été donnée dans le cadre d’une renégociation.